er Lannic
Er Lannic
Quand offerte aux laisses de mer
Glissante sur la ouate des courants
Les monolithes du monde désert
Résonnent encore des temps d'avant
La brise en doux matins d'hiver
Sur les méandres des chenaux
Fait résonner comme des chaudières
Ces néolithiques Roncevaux
Qu'ils étaient rustiques ces prêtres
En ces envers si loin des hommes
Dans ces royaumes du non être
Où les vents entonnaient des psaumes
Et dressées tout contre le ciel
Les vieilles roches du cromlech
Antiques esclaves des flots puissants
Se noient dans les grands jusants
Et les rivières qui s’en allaient
Au fond de ces douces vallées
Ont disparues sous l’étiage
Au fil de ces siècles sans âges
Er Lannic dans l’ombre des solitudes
Comme une étoile sans magnitude
Aujourd'hui seuls les goélands
Y chantent l'office en criant