Sinagots
Sinagots
Un village côtier, ses ruelles étroites
Des hommes s‘y saluent sans grand jamais sourire
Et leurs âmes trop dures écorchées de tendresse
Saignent comme la pluie en immenses averses
Et pour quelques sequins, achalandant les filles peu farouches des terres
Ils s’inventent familles
Mariages déraisons
Enfants en fenaisons, venant dans les masures dénuées de fenêtres
L’embouchure d’un golfe, le glissement des barques
Les roches sous l’eau verte, un soleil par-dessus
Sur les bordures d’iles, les racines des pins crochètent le granit pour ne pas qu’il se noie.
Une sterne perdue picore la surface où les bancs d’alevins scintillent sous la peau
La mer en épiderme réfracte les rayons d’une étoile horizon.