baies d'Audiernes

Publié le par loic le meur

 

 

 

 

 















Baies d’Audiernes

 

 

Les rouleaux d’Atlantique

Feulent sur les grands bancs

En s’effondrant soudains

Sur les galets qui crissent

 

Dans un brouillard d’écume

De lourdes casemates

Sombrent dans les grands sables

Dévorées par le flot

 

Et les arbres tordus

Habités par le vent

Agrippent des ciels noirs

Où planent les tourmentes

 

Traversant ces déserts

Aux marais faméliques

Des dépressions en ruines

S’évasent à l’infini

 

Le souffle des revenants

Gronde dans les chapelles

Erodant les calvaires

Arasant les cimetières

 

Dans ces fins de pays

Où les hommes s’agrippent

En marchant tête haute

Dans d’adverses fortunes

 

Noires Bigoudénies

Aux vieux accents d’orgueil

Aux phares gigantesques

Qui dominent ces plaines

 

Qui ne donnent rien d’autre

Que la peine et l’ennui

Où le premier voyage

Que l’on offre aux enfants

 

C’est de partir conscrit

Parlant à peine Français

Dans un pays lointain

Qui se nommait Verdun

 

Alors sont revenus

Leurs pauvres patronymes

Gravés d’or sur les plaques

Aux murs de leur paroisses

 

Pour ceux devenus fou

A force de mauvais vins

Que la guerre rendait

Il restait la révolte

 

Qu’une patrie désinvolte

Avait semée en germe

Qui poussait dans leur cœur

De soldats sans honneurs

 

Qui avaient vus tomber

Tels des vieux chevaux

Leurs frères de malheur

Dans ces grands abattoirs

 

 

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P
<br /> superbe<br />
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